En matière de rédaction, les fautes d’orthographe ne sont pas admises. Il existe pourtant certaines fautes que l’on fait et refait sans en avoir conscience et que seuls les professeurs de langue les plus chevronnés peuvent facilement détecter. Quelles sont ces fautes et comment ne plus les refaire ?
Trouvez facilement un rédacteur professionnel sur Redigeons.com
[button text=”Contacter nous pour commander des textes” type=”btn-custom” size=”150″ url=”https://www.redigeons.com/nous-contacter/” target=”” bg_color=”” bg_hover_color=”” txt_color=”” txt_hover_color=””]
L’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir
En général, les participes passé précédés de l’auxiliaire avoir ne s’accordent pas. Il n’est pourtant pas rare de voir ledit verbe être surligné en vert après avoir rédigé une phrase. En voyant les suggestions de correction, on tombe sur un participe qui s’accorde au sujet sans vraiment comprendre pourquoi. L’éditeur aurait-il mal compris la langue française ou bien est-ce vous qui, réellement, vous trompez ? Voici ce qu’il en est …
Il est effectivement possible que le participe passé conjugué avec l’auxiliaire avoir s’accorde avec le sujet, mais seulement dans certains cas. Pour savoir exactement à quel moment, il faut appliquer la « méthode Wilmet ». Celle-ci consiste à vous demander si au moment où vous écrivez le participe passé, vous avez déjà écrit le sujet.
Exemple :
Cas n°1 : J’ai lavé mes robes
Au moment où vous écrivez « lavé », vous n’avez pas encore dit ce qui était lavé, les robes, donc il n’y a pas d’accord.
Cas n°2 : Les robes que j’ai lavées
Au moment où vous écrivez « lavées », vous avez déjà écrit ce qui était lavé à savoir les robes, donc le participe passé s’accorde.
En gros, vous reprenez simplement la règle du « le participe passé s’accorde lorsque le complément d’objet est placé avant. Par contre, il n’y a aucun accord s’il est placé après ou n’est pas mentionné ».
Découvrez des astuces pour éviter les fautes d’orthographe
L’accord de nombres
Lorsqu’on se contente de les écrire en chiffres, tout se passe bien. Par contre, dès qu’il faut les écrire en toutes lettres, on s’emmêle les pinceaux. Bien sûr, on a appris à l’école élémentaire que les nombres sont invariables, mais à quelques exceptions près. Et on doit avouer qu’au fil des ans, on a fini par oublier certaines règles.
Pour vous rafraîchir la mémoire et ne plus commettre de fautes, voici ce qu’il faut retenir :
- Tous les nombres sont invariables sauf « cent » et « vingt ».
- 1 000 000 et 1 000 000 000 : « million » et « milliard » prennent un « s » lorsqu’ils sont au pluriel, car on les considère aussi comme des noms. Voilà pourquoi on écrit « Les deux millions d’habitants », « trois milliards de dollars » …
- 1000 : « Mille » est toujours invariable quel que soit le chiffre qui le précède : trois mille, cinquante mille, neuf mille …
- 100 : « Cent » prend l’accord lorsqu’il n’est pas suivi d’un autre chiffre. On écrit ainsi trois cents, cinq cents, mais trois-cent-cinquante ou encore six-cent-quatre-vingts. Attention également, car « cent » va prendre un « s » s’il est précédé de « mille », « million » ou « milliard : trois cents milliards, sept cents mille …
- 20 : « vingt » reprend la même règle que cent c’est-à-dire qu’on écrit quatre-vingts, mais quatre-vingt-six
- 1 : « un » ne s’accorde qu’en genre (un/une), mais ne se met jamais au pluriel sauf dans l’expression « les uns les autres ».
- 0 : « zéro » s’accorde lorsqu’il est utilisé comme un nom.
L’accord des adjectifs de couleur
Les couleurs nous posent aussi un vrai problème surtout lorsqu’elles prennent une forme composée. Voici quelques-unes des règles qui les régissent :
- Lorsque la couleur est désignée par un nom, elle reste invariable : orange, marron … A cette règle correspond toutefois quelques exceptions, car même si elles désignent des noms, les cinq couleurs suivantes s’accordent toujours : rose, pourpre, mauve, écarlate et fauve. On écrit des robes orange, mais des robes roses.
- La couleur utilisée en tant qu’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se réfère : jupes bleues, rideaux rouges, chaussures noires …
- Lorsqu’on utilise deux mots pour désigner une couleur, on note quelques nuances :
- Les deux mots utilisés sont tous deux des couleurs, ils doivent être reliés par un trait d’union et restent invariables: bleu-vert, gris-noir …
- Le premier mot est une couleur tandis que le second est un nom, seul le premier prend un « s » au pluriel: robes bleues roi
- Le premier mot est une couleur tandis que le second est un adjectif, les deux s’accordent : jupes rouges claires
Lire aussi – Rédaction SEO : que faire des mots-clés mal orthographiés ?
Les adverbes en « –ment » : un ou deux « m » ?
Notamment, violemment, couramment …, mais aussi gentiment, précisément, doublement …
Quand est-ce qu’on met deux « m » et quand est-ce qu’on n’en met qu’un seul ? Voici la règle retenir :
- Lorsque la syllabe « -ment » est précédée d’un son « a », l’adverbe prend deux « m ». C’est le cas de violemment, conséquemment, bruyamment …
- Lorsque la syllabe « -ment » est précédée d’un autre son, l’adverbe garde un seul « m ». C’est le cas de désespérément, infiniment, goulûment …
« Avoir l’air » + accord ou non ?
L’accord après « avoir l’air » génère aussi un vif débat. L’Académie française a toutefois tranché là-dessus et dit que :
- Lorsque dans la phrase, « avoir l’air » prend le sens de « paraître » ou « sembler », alors l’adjectif qui le suit devient attribut et s’accorde.
- Lorsque dans la phrase, « avoir l’air » prend le sens de « avoir une expression » ou « se donner un air », l’adjectif reste épithète et s’accorde seulement au terme « air ». Autrement dit, il reste invariable.
« Autant pour moi », « au tant pour moi » et « au temps pour moi »
On est nombreux à utiliser cette expression. A l’oral, on ne se casse pas trop la tête à demander comment elle s’écrit, mais lorsqu’il faut la rédiger, on hésite … comment dois-je l’écrire au juste.
Ce qui est clair c’est que cette expression est utilisée lorsqu’on admet une erreur de manière élégante, mais savez-vous comment elle est apparue ? Pour déterminer quelle est la bonne orthographe, il faut remonter à ses origines.
Il s’agit, en fait, d’un jargon militaire. En effet, durant les exercices militaires ou toute autre activité physique, les militaires utilisent l’injonction « Au temps ! » pour ordonner à la personne de reprendre le mouvement au premier temps en cas d’erreur.
De là est venue l’expression « Au temps pour moi » qui nous permet d’admettre nos erreurs. Par conséquent, c’est la bonne orthographe à utiliser tandis que « autant pour moi » et « au tant pour moi » sont totalement erronées.
Outre ces expressions, d’autres fautes peuvent être commises par inadvertance. Pour les limiter autant que possible, il est conseillé d’utiliser un correcteur en ligne. Attention toutefois, car même ce type d’outil peut faire des fautes. Pensez toujours à bien vérifier les suggestions qu’il propose avant de corriger ce que vous avez écrit.